Une direction ad interim assurée par l’HEMU

En janvier, la démission en bloc des doyen·nes a marqué une rupture dans les discussions portant sur la mise en œuvre de la Loi sur l’Enseignement de la Musique (LEM) au sein du Conservatoire et sur les mesures de restructuration budgétaire nécessaires à la pérennité de l’institution.

Ce dialogue, initié près d’une année auparavant, s’est trouvé dans une impasse, malgré une proposition de médiation ainsi que la prise en compte de certaines revendications.

Intervenue dans une situation complexe, cette démission avait le potentiel de déstabiliser le fonctionnement du Conservatoire au quotidien, dans la mesure où les doyen·nes de chaque département avaient pour mission de faire le lien entre corps enseignant et direction. Une alternative devait être rapidement mise en place.

Commission musicale intérimaire

Dans ce contexte, un modèle de gouvernance temporaire a été constitué avec pour mission immédiate d’assurer la continuité de l’enseignement et des services du Conservatoire.

Il s’est concrétisé par la mise en œuvre d’une Commission musicale intérimaire, composée de membres de la Direction et du Conseil des Directeurs de la Haute École de Musique et du Conservatoire de Lausanne. Ils se sont répartis, pour ainsi dire au pied levé, plusieurs responsabilités qui se sont ajoutées à leur cahier des charges usuel.

Avec succès, dans la mesure où le déroulement normal des cursus des élèves a été maintenu. Il faut souligner que ce défi n’aurait pas pu être relevé sans l’engagement des enseignant·es – également des doyen·nes démissionnaires – qui malgré un climat tendu ont démontré un attachement sans faille à l’institution.

Mécanismes solidaires

Au-delà des aspects purement fonctionnels, la mise en place rapide de cette Commission illustre les mécanismes solidaires qui lient le Conservatoire à l’HEMU. En effet, le premier a pu compter sur l’engagement immédiat et sans réserve des membres du Conseil des directeurs de la haute école.

Pleinement investis dans cette mission temporaire, ils ont permis de prendre le temps de la réflexion afin de définir un nouveau modèle de gouvernance et d’aborder le changement avec le recul nécessaire.

Il a ainsi été possible de lancer l’audit prévu par le Conseil de Fondation, confié à la société Vicario. Annoncé en décembre 2021, il avait pour objectif de disposer d’une vision globale et objective de l’organisation et de son fonctionnement. Impliquant des représentant.es de l’entier de l’institution, il a été publié en juin et ses conclusions intégrées à la vision stratégique Conservatoire 2030.

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